Les baby-boomers 1 dénoncent l’attitude de la génération Y 2, qui elle-même refuse de se soumettre aux codes établis par la génération X 3.
Les nouvelles technologies, les perturbations économiques, les crises politiques, les mouvements sociaux, une liste non exhaustive des éléments qui influencent les valeurs et les tendances sociales portées par les différentes générations.
En quoi ces différences de mentalités influencent le travail de la génération Y ?
De nombreux psychologues, sociologues et professionnels du management s’accordent à dirent que les différences entre générations, sont un phénomène qu’il faut prendre en compte dans la stratégie de management des employés. Ils sont formels, les entreprises doivent faire preuve de changement et d’adaptation, pour pouvoir continuer à séduire les différentes générations et ne pas brider leur potentiel.
La génération Y, de par son éducation et le contexte dans lequel elle a grandi, est foncièrement différente de la précédente. Ce qui implique que tous les codes classiques mis en place par la génération précédente, ne sont plus entièrement valables.
Elle n’a pas autant d’attrait pour le travail que la génération X. Elle veut conserver un bon équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle et ne pas être contrainte par les horaires de travail prédéfinis. Pour répondre à ses attentes il faut envisager des solutions innovantes, en proposant des plages horaires flexibles, ou la possibilité de faire du télétravail.
C’est une génération qui demande aussi beaucoup de reconnaissance et d’autonomie. Il faut envisager des modes de management participatif et des solutions de récompense plus que de coercition (action de contraindre). La génération Y rejette certaines formes d’autorité, notamment la directive. Ayez une approche horizontale afin de les séduire, soyez humains et avenant. Il faut aussi proposer des entretiens d’évaluation, des primes, fixer les objectifs avec eux. Ne pas hésiter à donner un feedback, que leur travail soit bon ou mauvais.
La notion de l’emploi que l’on garde à vie est à l’opposé du système de pensée de la génération Y. Offrir une réelle possibilité d’évolution au sein d’une entreprise et un système de formation interne est un vrai atout afin d’éviter la défection de vos jeunes effectifs.
Il faut penser à la marque employeur. Ce principe s’appuie sur une gestion Marketing du service RH, afin de donner une bonne image de votre entreprise aux futurs collaborateurs, et de les fidéliser pour la suite.
Quelles sont les tendances émergentes liées à la génération Y ?
On peut voir de nombreux termes fleurir sur le web, désignant de nouveaux usages de la génération Y dans le monde du travail. Incomm vous aide à déchiffrer ces nouvelles pratiques.
Multitasking – Si vous êtes habitué à avoir une conversation au téléphone, pendant que vous travaillez sur un dossier important, en buvant votre café et en pensant à ce que vous devez faire pour le soir même, vous êtes un adepte du multitasking ! Il s’agit bel est bien de ce phénomène de jonglage physique et intellectuel dont certaines personnes usent habilement. Mais d’après une étude de chercheurs de l’université de Londres, avec cet usage nous perdrions en moyenne 10 points de QI, alors attention tout de même !
Blurring – Qui vient du terme anglais “To blur” (Flouter, effacer). C’est un phénomène qui définit l’effacement de la frontière entre la vie personnelle et professionnelle. Très présent chez les cadres, de plus en plus d’entre eux sont concernés. Ils sont sollicités par leur travail en dehors des heures ou inversement et doivent régler des problèmes personnels pendant leur temps de travail.
Bleisure – Contraction des mots “Business” et “Leisure” qui signifient respectivement entreprise et loisirs. C’est une pratique qui se traduit par des employés qui rallongent leur séjour professionnel à l’étranger, afin de passer quelques jours supplémentaires sur place pour le plaisir.
Micro-leisure – Le terme “micro-leisure” pourrait se traduire par “micro-pause”. En effet l’agence américaine MRY a fait une étude qui prouve que les temps de travail classiques sont bouleversés par les nouvelles générations.
On remarque ci-dessous que le temps de travail de la génération X est classique…
… tandis que celui de la génération Y s’entrecoupe de phases de travail et de pause même après le départ du travail.
Alors, avez-vous mis des solutions en place pour vos employés des différentes générations ?
1 Les baby-boomers :
Aujourd’hui qualifiée de génération “Papy boomers”, elle représente ceux qui sont âgés de 55 ans et plus et qui ont pu assister à plusieurs révolutions sociales et économiques. Ils ont grandi en assistant à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, à la période de la reconstruction et aux Trente Glorieuses.
Cette génération est un symbole de libération sexuelle et musicale avec les mouvements hippies ou punks ou encore de réussite professionnelle avec une aspiration pour un niveau de vie aisée et des facilités d’emploi.
2 La génération Y :
Cette génération qualifie les personnes nées entre 1980 et 1995. L’origine du Y qualifiant cette génération pourrait venir de plusieurs raisons. Certains l’attribuent simplement à la continuité après la génération X, d’autres y voient la représentation du tracé du fil et des écouteurs sur le buste d’une personne, ou encore la prononciation de la lettre Y en anglais qui ferait écho à “why” signifiant “pourquoi”, une des questions favorite de cette génération.
C’est une génération qui a grandi dans l’ère du numérique, maniant smartphone, PC ou encore tablette. Cette génération est impatiente, elle veut tout et tout de suite, individualiste, à la recherche de réalisation et d’équilibre entre le personnel et le professionnel, ou encore en opposition avec les normes établies.
3 La génération X :
Représentant les personnes nées entre 1961 et 1979 est également appelées “Baby Bust Generation” (Génération de l’effondrement natal). La génération X a vu le déclin d’une période de surabondance (Les 30 glorieuses), ainsi qu’une période de forte transition sociale avec la seconde crise pétrolière, la chute du mur de Berlin, la guerre froide, la découverte du SIDA etc… .
Cette génération est donc considérée comme une génération pessimiste, ayant du mal à trouver ses repères et persuadée qu’elle ne pourra pas faire mieux que la génération précédente.